Définition du mot Cholestérol :
Les taux normaux du cholestérol total (CT) sont : Lire aussi : le bilan lipidique dans notre section «analyses médicales» Dans le sang, les lipides (graisses) circulants, dont le cholestérol, ne sont pas solubles dans l’eau. Ils sont donc « portés » par des protéines qui elles sont solubles. Ces protéines porteuses sont appelées lipoprotéines (lipoproteins en anglais) Classiquement, on distingue trois types de lipoprotéines : Les LDL prennent le cholestérol au foie et l'emmènent dans l'organisme. Ce cholestérol a tendance à se déposer dans les artères et à les obturer. C’est le «mauvais» cholestérol. Les HDL, récupèrent le cholestérol déposé dans les vaisseaux et le ramènent au foie. C’est le «bon» cholestérol. Suite à une prise de sang, on détermine quelle partie du cholestérol est portée par les HDL et quelle partie l’est par les LDL. Le taux normal de HDL-cholestérol (le « bon » cholestérol) est de : Ce taux varie en fonction du régime alimentaire, du mode de vie, de la prise de certains médicaments. En cas d'alimentation riche en graisses animales et donc en cholestérol, les LDL se multiplient. Le taux global de cholestérol sanguin augmente. Les transporteurs lourds (HDL) sont débordés et ne peuvent plus faire le ménage. La graisse se dépose alors sur les plaques d'athérome. En dessous de 0,35 g/l soit 0,9 mmol/L (mesuré à plusieurs reprises) le risque cardiovasculaire existe. Si le rapport Cholestérol Total/HDL > 5 : le risque relatif coronarien est multiplié par 20. Le rapport cholestérol total/HDL-cholestérol doit être : Le danger provient de l'excès de LDL-cholestérol. L'autre fraction, le HDL-cholestérol, a au contraire un rôle protecteur puisqu'il favorise la réduction des plaques d'athérome. Causes et facteurs de risque L’alimentationLe cholestérol est majoritairement fabriqué dans le foie à partir des graisses de l'alimentation. Le cholestérol n'est pas lié à la quantité de graisses ingérées, mais à leur qualité. Les graisses de l'alimentation sont constituées d'acides gras qui sont de trois sortes : Dans la nourriture, le «mauvais» cholestérol se retrouve uniquement dans les produits d’origine animale riches en acides gras saturés. Il n'y en a pas dans les fruits, les légumes, les huiles végétales. Les poissons en contiennent très peu. Les sources principales de cholestérol sont les oeufs, le lait entier, les abats (foie et coeur), la charcuterie et la viande (boeuf, poulet, porc et autres) Le cholestérol est invisible dans la viande. Dans le boeuf, 95% du cholestérol est dans la viande rouge, très peu dans le gras ! Les acides gras mono-insaturés sont neutres : huile d'arachide, huile d'olive... Les acides gras poly-insaturés sont protecteurs et se trouvent dans certaines graisses végétales (huiles de maïs, soja, tournesol, colza, noix) et les huiles de poisson. Ils n'interviennent pas dans la synthèse du cholestérol. Ils augmentent le taux des HDL utiles à l'élimination du cholestérol. Un régime inadapté (riche en graisses animales) peut conduire à une hypercholestérolémie et donc à l’arthérosclérose. Cependant, la nature est injuste et il existe une sensibilité individuelle (souvent familiale) aux graisses animales. Certains individus pourront en manger des quantités élevées et conserver un taux de cholestérol bas. D’autres, auront un cholestérol élevé avec un régime alimentaire pauvre en graisses du même type. Après 80 ans, la relation cholestérol et mortalité est plutôt inversée : des taux bas de cholestérol augmentent le risque de cancer, dépression, mort non cardiovasculaires. Hypercholestérolémie iatrogènes ou dues aux médicaments Un certain nombre de médicaments sont susceptibles d’augmenter la cholestérolémie : Pilule contraceptive et hyperlipidémie En l'absence de facteur de risque associé (tabac y compris) et avec une alimentation pauvre en graisses saturées, la pilule peut être prescrite jusqu'à un niveau de cholestérolémie totale égal à 3 g/l. Une pilule très faiblement dosée est toutefois recommandée. La pilule reste contre-indiquée en cas d'hypertriglycéridémie > 2 g/l. Les triglycérides (TG) sont essentiellement portés par les VLDL et dépendent en grande partie du métabolisme des sucres ; ils sont délétères car pourvoyeurs d’athérome. Le taux normal des triglycérides est : Une hypertriglycéridémie (HTG) isolée ne constitue pas un facteur indépendant de risque coronarien. Une HTG doit toujours faire évoquer ou rechercher : Les facteurs protecteurs Un certain nombre de facteurs biologiques sont des facteurs « protecteurs » : Les signes de la maladie A proprement parler, il n’y a pas de signe clinique pouvant évoquer à coup sûr une hypercholestérolémie. La recherche de ce trouble métabolique doit être faite : Soit lors d’un bilan systématique de santé ; Soit face à un patient déjà porteur d’un facteur de risque cardiovasculaire (hypertension artérielle, obésité, tabagisme, homme de plus de 45 ans, femme ménopausée, contraceptif oral, antécédents familiaux cardiovasculaires, stress…) ; Soit chez un sujet déjà porteur d’une maladie liée à l’athérosclérose (artérite des membres inférieurs, angine de poitrine, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, insuffisance rénale…). Examens et analyses complémentaires Le simple dosage du cholestérol total (CT) n’est pas suffisant. Il faut également doser le HDL-Cholestérol et les triglycérides (TG). A partir de ces trois chiffres, il est possible de calculer le taux de « mauvais cholestérol » ouLDL-Cholestérol : L’évolution La complication majeure de l’excès de cholestérol est la constitution d’une athérosclérose. Les symptômes que présentera le patient porteur seront totalement fonction des artères atteintes : Les diagnostics à éliminer La découverte isolée d’une hypercholestérolémie totale n’est pas suffisante pour affirmer l’existence chronique de ce trouble métabolique. Certaines hypercholestérolémies sont secondaires : Il suffira alors d’interrompre la prise du médicament responsable ou de traiter la l’hypothyroïdie pour que le trouble du métabolisme lipidique disparaisse. D’autres hypercholestérolémies sont génétiques et héréditaires, et particulièrement difficile à traiter. Il faut également savoir qu’un repas très riche en graisses peut accroître ponctuellement le taux de cholestérol. Le retour à un régime alimentaire normal suffit alors à normaliser le cholestérol sanguin. Traitement Lorsqu’on désire diminuer les quantités de cholestérol présentes dans l’organisme, quelles sont les possibilités ? La solution la plus facile et la plus sensée, est de diminuer les apports de cholestérol par un régime. C’est la première chose que vous proposera un médecin si vos lipides sanguins sont peu élevés. Lorsque cette solution est insuffisante, le médecin pourra avoir recours au médicaments. Le régime alimentaireAujourd'hui la nourriture moyenne fournit environ 600 mg de cholestérol par jour alors qu'il ne faudrait pas dépasser 300 mg. Le patient doit : Lorsque le régime ne suffit pas à ramener le taux sanguin du cholestérol à la normale, des médicaments hypolipémiants ou hypocholestérolémiants doivent être prescrits. Les médicaments : les hypolipémiants Ils en existe plusieurs grandes familles parmi lesquelles figurent les fibrates et les statines. La stratégie des traitements médicamenteux actuels de l’hypercholestérolémie comporte deux axes principaux : Quand seul le taux de triglycérides est élevé (cholestérol normal), si le régime et la suppression des boissons alcoolisées ne suffisent pas, on utilise les fibrates ou les huiles de poisson riches en acides gras dits oméga 3-polyinsaturés.
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